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avait fait sortir de leurs retraites pour chercher une proie. Les rivières étaient recouvertes d’une glace épaisse qui ne permettait pas d’avoir du poisson ; ainsi, j’étais privé de tout ce qui servait ordinairement à me nourrir.

Le triomphe de mon ennemi doubla avec la difficulté de mes travaux. Une inscription, qu’il laissa, était conçue en ces termes : « Prépare toi ! tes fatigues ne font que commencer. Enveloppe-toi de fourrures, et fais provision de vivres, car nous allons bientôt entreprendre un voyage où tes souffrances satisferont ma haine éternelle ».

Loin de céder à ces paroles dérisoires, je me fortifiais dans mon