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ce que l’un de nous soit anéanti dans la lutte que nous engagerons. C’est dans ce but que je conserverai ma vie : je verrai encore l’éclat du soleil, je foulerai encore la verdure de la terre, mais pour satisfaire cette vengeance si douce, et sans laquelle je n’assisterais plus au spectacle de la nature. J’invoque votre secours, esprits des morts ; et vous, ministres errans de vengeance, dirigez-moi dans mon entreprise. Que le monstre exécrable boive à longs traits dans la coupe de la douleur, qu’il connaisse le désespoir auquel je suis en proie maintenant » !

J’avais commencé mon invocation avec solemnité, et un respect