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mier soin fut de chercher la trace de mon infernal ennemi ; mais mon plan fut dérangé ; et j’errai plusieurs heures autour de la ville, incertain de la route que je suivrais. À l’approche de la nuit, je me trouvai à la porte du cimetière où reposaient Guillaume, Élisabeth, et mon père. Je franchis la porte, et je m’avançai vers leurs tombeaux. Tout était silencieux, hors les feuilles des arbres, qui étaient légèrement agitées par le vent ; la soirée était sombre, et la scène eût été solemnelle et touchante, même pour un observateur désintéressé. Les esprits des morts semblaient voltiger autour de leurs tombes, et jeter autour de la tête de celui qui venait pleu-