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CHAPITRE XXIII.
La situation de mon esprit était telle, que je ne fus plus maître d’aucune pensée. J’étais animé par la fureur ; la vengeance seule me donnait des forces et du calme ; elle tempérait mes sentimens, et me permettait d’être modéré et réfléchi, dans les momens où je n’aurais eu recours qu’au délire ou à la mort.
Ma première résolution fut de quitter Genève à jamais ; mon pays, qui m’était si cher aux jours de mon bonheur et de mes affec-