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nous suivîmes la trace avec des bateaux ; on jeta des filets, mais ce fut en vain. Au bout de quelques heures, nous revînmes sans espoir, La plupart de mes compagnons étaient persuadés qu’ils avaient couru après un fantôme de mon imagination. À peine avaient-ils débarqués, qu’ils se mirent à battre le pays, se partageant en bandes qui suivirent différentes directions, les unes dans les bois, les autres dans les vignes.

Je ne me joignis pas à eux ; j’étais épuisé : un nuage couvrait mes yeux, et ma peau était dessèchée par la chaleur de la fièvre. Dans cet état, je me jetai sur un lit, sans savoir à peine ce qui était arrivé ; mes yeux erraient autour