Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/152

Cette page a été validée par deux contributeurs.

faire goûter le repos, et vous feriez succéder au désespoir la sécurité dont ce seul jour me permet du moins de jouir ».

— « Soyez heureux, mon cher Victor, répondit Élisabeth ; rien, j’espère, ne doit vous affliger ; et soyez sûr que si mon visage n’a pas l’expression d’une joie vive, mon cœur, du moins, ressent une profonde satisfaction. Un secret pressentiment m’avertit de ne pas trop m’abandonner à l’avenir qui se présente devant moi ; mais je n’écouterai pas une voix aussi sinistre. Voyez avec quelle vîtesse nous avançons, et combien les nuages, qui, tantôt obscurcissent le temps, tantôt