Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 3.djvu/140

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dont je pourrai jouir un jour. Chassez vos craintes inutiles ; c’est à vous seule que je consacre ma vie ; votre bonheur est le seul but de mes efforts. J’ai un secret, Élisabeth, un secret affreux ; lorsque vous le connaîtrez, vous serez glacée d’horreur, et alors, loin d’être surprise de ma douleur, vous vous étonnerez seulement que je survive à mes souffrances. Je vous révèlerai ce mystère de douleur et d’effroi le lendemain de votre mariage ; car, mon aimable cousine, il faut qu’il y ait entre nous une confiance entière. Mais jusque-là, je vous en conjure, ne m’en parlez pas, et n’y faites point allusion. Je