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remarquai, avec plaisir, qu’il n’alla pas à la forêt ce jour là, mais qu’il le passa à réparer la chaumière et à cultiver le jardin.

» Peu à peu, je fis une découverte d’un intérêt encore plus grand. Je vis que ces personnes avaient une manière de se communiquer leurs idées et leurs sentimens par des sons articulés. Je m’aperçus que leurs paroles étaient suivies du plaisir ou de la peine, du sourire ou de la tristesse, tantôt dans l’esprit, tantôt sur la physionomie de ceux qui les entendaient. Je les croyais doués d’une science divine, je désirais ardemment l’apprendre ; mais j’étais déconcerté à chaque essai que je tentai. Leur prononciation était vive, et les mots dont ils