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voyage ; mais à mesure que j’avançais, mon courage et mes espérances se relevaient. J’avais un vif désir d’apprendre. Souvent, chez mon père, j’avais trouvé pénible de passer ma jeunesse, attaché à la même place ; j’aurais voulu entrer dans le monde, et prendre ma place parmi les autres hommes. À présent que mes désirs étaient accomplis, c’eût été une folie de m’en repentir.

J’eus tout le temps de me livrer à ces réflexions et à bien d’autres pendant mon voyage à Ingolstadt, qui fut long et fatigant. Enfin, j’aperçus les clochers blancs et élevés de la ville. Je descendis de voiture, et je fus conduit dans mon appartement solitaire pour passer