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qui la soignaient l’augure du plus triste événement. Au lit de la mort, le courage et la bonté de cette femme admirable ne l’abandonnèrent pas. Elle joignit les mains d’Élisabeth et les miennes : « Mes enfans, dit-elle, j’envisageais dans votre union le plus ferme espoir de mon bonheur futur. Cette perspective sera maintenant la consolation de votre père. Élisabeth, mon amie, vous me remplacerez auprès de vos plus jeunes cousins. Hélas ! je regrette d’être séparée de vous ; heureuse et aimée comme je l’étais, comment n’aurais-je pas quelque peine de vous quitter tous ? Mais ces pensées ne me conviennent point ; je tâcherai de me résigner