Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.

heur de ma vie présage de ceux qui m’attendaient.

Élisabeth avait eu la fièvre rouge, mais sans aucun symptôme de danger. Elle ne tarda pas à recouvrer la santé. Pendant le temps de la maladie, on avait tout fait pour persuader à ma mère de ne pas la voir. Elle s’était d’abord rendue à nos supplications ; mais, lorsqu’elle apprit que sa chère nièce se rétablissait, elle ne put se priver davantage de sa société, et entra dans sa chambre long-temps avant que l’air ne fût sans danger. Les conséquences de cette imprudence furent funestes. Le troisième jour, ma mère tomba malade ; sa fièvre prit un caractère de malignité, et nous vîmes sur le visage de ceux