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un caractère doux et aimant. Ces dispositions, et le désir de resserrer aussi étroitement que possible les nœuds de l’amour domestique, déterminèrent ma mère à regarder Élisabeth comme ma femme future, projet dont elle n’eut jamais à se repentir.

Dès-lors Élisabeth Lavenza devint ma compagne de jeu ; et lorsque nous avançâmes en âge, elle fut mon amie. Elle était douée d’un excellent naturel, aussi gaie et aussi folâtre qu’un papillon. Quoiqu’elle fût vive et animée, ses sensations étaient fortes et profondes ; son caractère prodigieusement aimant. Personne ne savait mieux qu’elle jouir de sa liberté, personne aussi ne se soumettait avec plus de