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tention d’épouser une Italienne, et priait mon père de se charger de sa fille Élisabeth, seul enfant qu’il eut eu de sa sœur. « Je désire, dit-il, que vous la considériez comme votre propre fille et que vous l’éleviez de même. La fortune de sa mère lui est assurée, et je vous en remettrai les titres. Réfléchissez à cette proposition, et choisissez si vous voulez que votre nièce soit élevée par vous-même ou par une belle-mère ».

Mon père n’hésita pas, et alla aussitôt en Italie pour accompagner la petite Élisabeth dans sa nouvelle demeure. J’ai souvent entendu dire à ma mère, qu’elle était alors le plus bel enfant qu’elle eut jamais vu, et qu’elle montrait même