Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/233

Cette page a été validée par deux contributeurs.

aller seule ». L’idée de cette visite était un tourment pour moi, cependant je ne pus me refuser au désir d’Élisabeth.

Nous entrâmes dans une prison obscure. Justine était assise dans un coin, sur la paille, les mains retenues par des menottes, et la tête appuyée sur les genoux. Elle se leva en nous voyant entrer. Lorsque nous fûmes seuls avec elle, elle se jeta aux pieds d’Élisabeth, en pleurant amèrement. Ma cousine ne put retenir ses pleurs.

« Ah ! Justine, dit-elle, pourquoi m’as-tu enlevé ma dernière consolation ? Je croyais à ton innocence ; avec cette pensée, j’étais bien malheureuse, mais je