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pour motif son affliction récente. Ses cheveux étaient beaux, et noirs comme l’ébène ; son teint superbe, et sa figure vive et gracieuse. Elle m’accueillit avec la plus grande affection. « Votre arrivée, mon cher cousin, me remplit d’espérance, dit-elle. Vous trouverez peut-être le moyen de mettre au jour l’innocence de ma pauvre Justine. Hélas ! qui sera en sûreté, si elle est convaincue du crime ? Je me repose sur son innocence avec autant de confiance que sur la mienne. Notre malheur est doublement affreux : nous n’avons pas seulement perdu notre aimable Guillaume ; mais cette pauvre fille, que j’aime sincèrement, va nous être