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cru ; et même Élisabeth en doute encore, malgré l’évidence la plus complète. En effet, qui aurait pu penser que Justine Moritz, qui était si aimable et qui avait tant d’attachement pour notre famille, ait pu tout à coup devenir si méchante » ?

— « Justine Moritz ! pauvre fille, est-ce elle qui est accusée ? mais c’est bien à tort ; tout le monde le sait ; personne ne le pense ; j’en suis certain, Ernest » ?

— « Personne ne le croyait d’abord ; mais plusieurs circonstances nous ont convaincus depuis presque malgré nous : sa conduite a été si louche, que je crains bien qu’il soit impossible de mettre en doute l’évidence des