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tenant malheureux ; et je crains que tu n’aies un accueil plus mêlé de deuil que de joie. Notre père a un air si triste ! cet évènement affreux semble avoir renouvelé dans son cœur le chagrin qu’il éprouva à la mort de maman. La pauvre Élisabeth aussi est tout-à-fait inconsolable ». En parlant ainsi, Ernest fondait en larmes.

— « Ne m’accueille pas de la sorte, lui dis-je ; calme-toi, mon ami ; que je ne sois pas tout-à-fait malheureux, au moment où je rentre dans la maison de mon père après une si longue absence. Mais, dis-moi, comment mon père supporte-t-il ses malheurs ? Et la