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xions fixèrent mes idées, et me portèrent à garder le silence.

Il était environ cinq heures du matin, quand j’entrai dans la maison de mon père. Je dis aux domestiques de ne pas réveiller la famille, et j’allai dans la bibliothèque, où j’attendis l’heure à laquelle ils avaient coutume de se lever.

Six ans s’étaient écoulés comme un songe, mais comme un songe qui avait laissé une trace ineffaçable ; et j’étais à la même place où j’avais embrassé mon père pour la dernière fois, avant de partir pour Ingolstadt. Ce père chéri et respectable me restait encore ! Je fixai les yeux sur un tableau qui m’offrait la figure de ma mère, et dans lequel mon père avait voulu retracer