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vivent sont les plus à plaindre, et ils ne peuvent attendre de consolation que du temps. On doit mépriser ces maximes des Stoïciens, que la mort n’est pas un mal, et que l’esprit de l’homme doit être supérieur au désespoir causé par l’absence éternelle d’un objet aimé. Caton même pleurait sur le cadavre de son frère ».

Clerval parlait ainsi, pendant que nous traversions les rues avec rapidité. Ses paroles s’imprégnaient dans mon cœur ; et je me les rappelai ensuite quand je fus seul. En ce moment, dès que les chevaux furent arrivés, je me jetai dans une chaise, en disant adieu à mon ami.