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t’offrir aucune consolation ; cette perte est irréparable. Que veux-tu faire ?

» — Partir sur-le-champ pour Genève : viens avec moi, Henry, commander les chevaux ».

Pendant la route, Clerval chercha à relever mon courage. Il n’employait pas les phrases communes de consolation, mais il partageait franchement ma douleur. « Pauvre Guillaume, disait-il ; il dort maintenant avec son angélique mère. Ses amis sont dans le deuil et dans l’affliction ; et lui, il est en paix : il ne sent plus les doigts de l’assassin : il ne connaît pas la douleur ; la terre couvre ses jolies formes. Il ne peut plus être un objet de pitié ; ceux qui sur-