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Clerval, qui m’avait observé pendant la lecture de cette lettre, fut surpris de voir le désespoir qui succédait à la joie que j’avais d’abord éprouvée en recevant des nouvelles de mes amis. Je jetai la lettre sur la table, et me couvris la figure de mes mains.

« Mon cher Frankenstein, s’écria Henry, lorsqu’il me vit pleurer avec amertume, seras-tu toujours malheureux ? Mon cher ami, qu’est-il arrivé » ?

Je lui fis signe de prendre la lettre, pendant que je parcourais la chambre dans la plus grande agitation ; des pleurs coulèrent aussi des yeux de Clerval, lorsqu’il lut le récit de mon malheur.

« Mon ami, dit-il, je ne puis