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tendre. Ernest vint bientôt, et nous demanda si nous avions vu son frère : il nous dit qu’ils étaient à jouer ensemble ; que Guillaume l’avait quitté pour se cacher, qu’il l’avait inutilement cherché, et attendu ensuite pendant long-temps, mais qu’il n’était pas venu.

» Ce récit ne servit qu’à nous alarmer. Nous continuâmes à le chercher jusqu’à la nuit tombante, quand Élisabeth conjectura qu’il pouvait être retourné à la maison. Il n’y était pas. Nous revînmes avec des torches ; car je ne pouvais me reposer en songeant que mon fils s’était perdu, et restait exposé à toutes les humidités et aux rosées de la nuit : Élisabeth éprouvait aussi une angoisse extrême. Vers cinq