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de préférence, à tout autre, pour m’accompagner dans ces sortes de courses, auxquelles je m’étais accoutumé dans mon pays natal.

Nous passâmes quinze jours à courir d’un côté et d’un autre. Ma santé et mon esprit étaient depuis long-temps rétablis, et s’affermissaient de jour en jour par l’air pur que je respirais, par l’accroissement naturel de mes forces, et la conversation de mon ami. L’étude m’avait éloigné auparavant de mes condisciples et m’avait rendu insociable ; mais Clerval excitait les dispositions qu’une nature meilleure avait mises dans mon cœur. J’aimai de nouveau les beautés de la nature et l’enjouement des enfans. Excellent ami ! avec quelle sincé-