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leurs écrits, il semble que la vie s’écoule sous un soleil brûlant et dans un jardin de roses, entre les sourires et les dédains d’une beauté cruelle, et dans un feu qui consume le cœur. Combien diffère la poésie forte et héroïque des Grecs et des Romains !

L’été se passa ainsi, et mon retour à Genève fut fixé pour la fin de l’automne ; mais, retardé pour plusieurs motifs, je fus surpris par l’hiver et la neige, qui rendirent les chemins impraticables, et je remis mon voyage au printemps suivant. Je fus très-affligé de ce retard ; car j’étais impatient de revoir ma ville natale et mes amis. Mon retour n’avait été différé aussi long-