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Mais tous les soins de Clerval furent perdus au moment où j’allai rendre visite aux professeurs. M. Waldman me mit à la torture, en louant avec bonté et chaleur mes progrès étonnans dans les sciences. Il ne tarda pas à voir que cette conversation me gênait ; mais, n’en devinant pas la véritable cause, il l’attribua à la modestie, et cessa de vanter mes progrès, pour parler de la science elle-même, avec le désir bien évident que je me misse à en parler. Que pouvais-je faire ? il voulait me plaire, et il me tourmentait. Je souffrais comme s’il avait placé, un à un devant moi, ces instrumens qui devaient servir dans la suite à me conduire à une mort lente et cruelle. Je souffrais