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firmée dans l’opinion où elle était, par son confesseur. Aussi, peu de mois après votre départ pour Ingolstadt, Justine fut rappelée par sa mère repentante. Pauvre fille ! elle pleura en quittant notre maison : elle était bien changée depuis la mort de ma tante ; le chagrin avait mêlé à son humeur, autrefois si vive, une douceur et une langueur attrayantes. Son séjour dans la maison maternelle n’était pas de nature à lui rendre la gaîté. La pauvre femme était très-chancelante dans son repentir. Quelquefois elle priait Justine de lui pardonner sa dureté ; mais bien plus souvent elle l’accusait d’avoir causé la mort de ses frères et de sa sœur. Madame Moritz, dont le