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même à présent, elle me la rappelle souvent.

» À la mort de ma chère tante, chacun était trop occupé de sa propre douleur pour faire attention à la pauvre Justine, qui l’avait soignée pendant sa maladie avec la plus vive affection. La pauvre Justine fut très-malade ; mais elle était réservée à d’autres épreuves.

» Ses frères et sa sœur moururent l’un après l’autre, et sa mère resta sans autre enfant que la fille qu’elle négligeait. Cette femme, troublée par le cri de sa conscience, commença à croire que la mort de ses enfans préférés était un jugement du ciel, qui la punissait de sa partialité. Elle était Catholique Romaine, et je crois qu’elle fut con-