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monstre horrible se glisser dans la chambre ; il peut dire. — ah ! sauve moi ! sauve moi » ! Je m’imaginais que le monstre me saisissait ; je me débattais avec fureur, et je cédai à un violent accès.

Pauvre Clerval, qu’a-t-il dû éprouver ? En quelle amertume se changeait la joie qu’il s’était promise à nous revoir ! Mais je n’étais pas le témoin de sa douleur ; car j’étais sans vie, et je ne recouvrai les sens que long-temps, long-temps après.

Tel fut le commencement d’une fièvre nerveuse, qui me retint plusieurs mois. Pendant tout ce temps, Henri seul me soigna. J’appris par la suite qu’il avait caché à Élisabeth et à mon père l’excès de mon égare-