Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/142

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rêtai machinalement, et je restai pendant quelques minutes les yeux fixés sur une voiture qui arrivait par l’autre bout de la rue, et qui, en s’approchant, me parut être la diligence Suisse : elle s’arrêta à l’endroit même où j’étais ; et, dès que la portière fut ouverte, je vis Henri Clerval, qui, en m’apercevant, s’élança dans mes bras. « Mon cher Frankenstein, s’écria-t-il, que je suis content de te voir ! que je suis heureux de te rencontrer ici au moment même de mon arrivée » !

Rien ne put égaler le plaisir que j’éprouvai à la vue de Clerval ; sa présence reportait toutes mes pensées vers mon père, Élisabeth, et toutes ces scènes domestiques dont