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doigts profanes, je troublais les secrets effroyables du tombeau. Enfermé dans une chambre, ou plutôt dans une cellule solitaire, de la partie la plus élevée de la maison, et séparée de tous les autres appartemens par une galerie et par un escalier, je me livrais au travail d’une création pleine de dégoût : mes yeux sortaient de leur orbite, pour suivre les détails de mes occupations. La salle de dissection et la tuerie me fournissaient un grand nombre de matériaux ; souvent je me détournais avec horreur de mes travaux, lorsqu’excité encore par une ardeur toujours croissante, j’étais près d’achever mon ouvrage.

L’été se passa, pendant que j’étais engagé de cœur et d’âme dans