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comme impossible), rendre la vie à un corps que la mort semblait avoir destiné à la corruption.

Ces idées soutenaient mon courage, pendant que je poursuivais sans relâche mon entreprise. Mes joues étaient devenues pâles par l’étude, et mon corps s’amaigrissait par le défaut de nourriture. Quelquefois je pensais être parvenu au but, et j’échouais ; mais je ne désespérais pas qu’au premier jour, ou au premier moment, mes espérances ne fussent réalisées. Le désir de posséder seul un pareil secret, me dominait entièrement : la lune éclairait mes opérations nocturnes, pendant que je poursuivais la nature jusque dans ses retraites les plus cachées, avec une ardeur