Page:Shelley - Frankenstein, ou le Prométhée moderne, trad. Saladin, tome 1.djvu/121

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sayerais de créer un être semblable à moi-même ou d’une organisation plus simple ; mais mon imagination était trop exaltée par mon premier succès, pour que je misse en doute mon habileté à donner la vie à un être aussi compliqué et aussi merveilleux que l’homme. Les matériaux, dont je pouvais disposer, me parurent à peine suffisans pour une entreprise aussi hardie ; mais je ne doutai pas que je ne finisse par réussir. Je me préparai à une multitude de revers ; il était possible que mes opérations fussent sans succès, et enfin que mon ouvrage fût imparfait. Cependant, en réfléchissant aux progrès qu’on faisait tous les jours dans la science et dans la mécanique, je me flattais