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à une physionomie et à des manières repoussantes, mais qui ne diminuaient pas le mérite de ses connaissances. Je trouvai un véritable ami dans M. Waldman. Sa douceur n’était jamais altérée par un ton tranchant ; il donnait ses leçons avec un air de franchise et de bonté qui éloignait toute idée de pédanterie. Ce fut, peut-être, l’aimable caractère de cet homme qui m’entraîna le plus vers la partie de philosophie naturelle qu’il enseignait, qu’un goût intime pour la science même. Mais cette disposition d’esprit ne dura que dans les premiers momens de mes études : car, plus je pénétrais dans la science, et plus je la poursuivais exclusivement pour elle-même.