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tant de force ; mais je ne me sentis pas très-porté à étudier les livres dont j’avais fait emplette à sa recommandation. M. Krempe était un petit homme ramassé, dont la voix était rude, et la figure repoussante ; ainsi le maître ne me disposait pas en faveur de la doctrine. Du reste, j’avais du mépris pour les usages de la philosophie naturelle du jour. Quelle différence avec les maîtres de la science, quand ils cherchaient l’immortalité et le grand secret ! Leurs vues étaient grandes, quoique futiles. Mais depuis, la scène était changée ; l’ambition des nouveaux savans semblait se borner à détruire ces visions qui me portaient vers la science, avec le plus d’intérêt. Il