le plus vil et le plus bas que puissent commettre des hommes ; laissons aux courtisans, aux petits seigneurs les mensonges et les secrets. Soyez francs, sincères, de cœurs constants. Montrez que les adorateurs irlandais de la liberté osent dire ce qu’ils pensent, qu’ils résistent à l’oppression non par la force des armes, mais par la puissance de l’esprit, par la confiance en la vérité et la justice.
Y aura-t-il des poursuites pour délits de presse, y aura-t-il des condamnations à la prison ou à mort pour avoir délit de propagande ? Non, probablement, mais s’il y en avait ? Le danger effraie-t-il un Irlandais qui parle pour sa propre liberté, pour celle de sa femme, pour celle de ses enfants ? Non, il persévèrera avec fermeté, et on verrait plutôt les pensionnés cesser de donner leurs votes à leurs bienfaiteurs qu’un Irlandais se détournant du sentier du devoir.
Mais persévérez sans relâche dans le système exposé plus haut ; les avantages ne tarderont pas à se manifester. La persécution peut en détruire quelques-uns, mais elle ne peut les détruire en totalité ou en majorité, quoi qu’elle fasse.
Vous avez fait appel à la vérité et à la justice ; montrez la bonté de votre religion par une confiance persistante en ces choses, qui règlent nécessairement la conduite de l’Éternel lui-même. Mais pour produire quelques résultats, il faut acquérir et pratiquer fermement des habitudes de Sobriété, de régularité et de réflexion.
Mes amis au cœur chaud, qui vous réunissez pour vous entretenir des souffrances de vos com-