a donné une âme qui lui appartient tout autant.
Le culte que doit aimer un être bon est celui d’un cœur plein d’affection, qui prouve sa piété par de bonnes œuvres, et non par des cérémonies, ou des confessions, ou des rites funéraires ou des processions, ou des miracles.
Faites en sorte de ne point vous laisser détourner de la vraie route, ayez des doutes sur tout ce qui ne vous conduit point à la charité, et représentez-vous le mot « d’hérétique » comme un terme inventé par un fourbe, un égoïste, pour la ruine et le malheur du monde, pour satisfaire à la misérable ambition personnelle. Ne vous informez pas si tel homme est un hérétique, s’il est un quaker, un juif ou un païen, mais c’est un homme vertueux, s’il aime la liberté et la vérité, s’il souhaite le bonheur et la paix de l’espèce humaine. Un homme si croyant qu’il soit, s’il n’aime pas ces choses, est un hypocrite sans cœur, un gredin, un fourbe. Méprisez-le, haïssez-le comme vous méprisez un tyran et un être ignoble.
Ô Irlande, émeraude de l’Océan, Irlande dont les fils sont généreux et braves, dont les filles sont pleines d’honneur, de franchise et de grâce, tu es l’île sur les vertes rives de laquelle j’ai désiré voir se dresser l’étendard de la liberté, — un étendard de feu — un phare auquel le monde allumera la torche de la Liberté !
Nous allons maintenant passer à l’examen de la religion protestante.
Son origine s’appelle la Réforme. Elle fut entreprise par quelques hommes fanatiques qui montrè-