en partie à cet être lui-même, — et le pire système, celui de le mettre à la torture pour le divertissement de ceux auxquels il aurait fait ou paru faire du tort.
Laissons de côté ces considérations plus lointaines, pour nous demander ce que c’est que la mort, ce qu’est cette peine qu’on applique comme un traitement équitable, à des fautes dont la gravité croît par une gradation insensible, dès qu’elles ont dépassé le degré et la nuance où l’on juge que nulle autre peine ne serait suffisante.
Et tout d’abord, la mort est-elle un bien ou un mal, un châtiment ou une récompense, ou encore une chose tout à fait indifférente, c’est ce qu’aucun homme ne prendra sur soi de décider. Ce qui, en nous, pense et sent, continue à penser et à sentir, d’après l’opinion universelle de toute l’humanité ; et la philosophie consciencieuse de ceux que l’on me permettra d’appeler les Académiciens modernes, en montrant la profondeur et l’étendue prodigieuse de notre ignorance relativement aux causes et à la nature de la sensation, donne de la probabilité à une proposition affirmative, dont il est difficile de concevoir la négation, et les arguments populaires que l’on invoque contre elle, étant empruntés à ce qu’on nomme le système atomique, l’on prouve qu’ils s’appliquent uniquement à la relation qui existe d’un objet à l’autre, telle qu’elle est saisie par l’esprit, et nullement à l’existence même, ou à la nature de cette essence qui est le centre et le réceptacle des objets.
Le système populaire de religion suggère l’idée