Page:Shakespeare - Un songe de nuit d’été, trad. Spaak, 1919.djvu/42

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Se trouvait disposée
À fuir les débats orageux,
Et si tu souhaitais prendre part à nos jeux,
Je t’invite à la ronde !…

OBÉRON

Donne-moi cet enfant ! Pas pour tout l’or du monde !

TITANIA

Donne-moi cet enfant !Pas pour tout l’or du monde !
Adieu donc !Envolons-nous toutes !…

(Aux FÉES)

Adieu donc !Envolons-nous toutes !…
À quoi bon disputer vainement !…Suis ta route !…

Sort TITANIA avec sa suite.
OBÉRON

À quoi bon disputer vainement !…Suis ta route !…
Tu ne sortiras pas du bois
Sans avoir subi ma victoire !…
Puck ! Gentil Puck ! Viens près de moi !
J’ai besoin de ton esprit fin !
Te souviens-tu qu’un jour, du haut d’un promontoire,
Je vis passer une sirène
Que portait un dauphin ?
Elle chantait d’une voix claire,
Si tendre
Et si sereine.
Que les flots, pour l’entendre.
Apaisaient leur colère.
Et que des astres d’or
Rompirent follement leurs orbes circulaires
Pour l’écouter encore !…