Page:Shakespeare - Un songe de nuit d’été, trad. Spaak, 1919.djvu/112

Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE PROLOGUE

Si nous vous déplaisons nous serons sans regret…
De mettre fin à la représentation
Chacun de nous sera vraiment heureux… après
Si vous nous accordez votre approbation
Nous n’aurions nul plaisir… si vous n’étiez contents
Nous serions satisfaits… de charmer vos instants
Nos acteurs sont fâchés… que l’on vous laisse attendre
Ce que leur jeu savant s’apprête à vous apprendre…

THÉSÉE
La ponctuation et lui semblent brouillés !
LYSANDRE

Il monte son récit comme un poulain sauvage !
Mais nous apprend, du moins, qu’on a beau bredouiller
Tous les mots en usage :
Qui parle obscurément ignore son langage !

HIPPOLYTE

On dirait un enfant jouant du flageolet :
Du son, mais pas de rythme !Ou bien un bracelet

THÉSÉE

Du son, mais pas de rythme !Ou bien un bracelet
Qu’on s’essaie à détordre :
Tous les anneaux y sont, mais y sont en désordre !


Entrent PYRAME, THISBÉ, LE MUR, LE CLAIR DE LUNE et LE LION,
comme dans une pantomime.
LE PROLOGUE

Noble public, surpris par ces acteurs masqués,
La vérité bientôt va tout vous expliquer.
S’il vous plaît le savoir, ce jeune homme est Pyrame ;
Son amante Thisbé, c’est cette belle dame ;