SCÈNE VI.
attendent aux portes. Entrent DUNCAN, MALCOLM, DONALBAIN, BANQUO, LENNOX, MACDUFF, ROSS,
ANGUS, et gens de la suite.DUNCAN. — Ce château est’dans une charmante situation ; l’air vif et doux vient y saluer nos sens de l’hommage de ses caresses.
BANQUO. — Cet hôte de l’été, le martinet, qui hante les temples, nous prouve par sa maçonnerie d’heureux augure que le soufflé du ciel circule ici avec amour : il n’y a pas une saillie, une frise, un arc-boutant, une corniche quelque peu favorable, où cet oiseau n’ait suspendu son lit et posé le berceau de sa famille : j’ai remarqué que l’air est d’une extrême pureté dans les endroits où ils habitent et procréent de préférence [21].
DUNCAN. — Voyez, voyez ! voici notre hôtesse honorée ! — L’amour qui nous poursuit est souvent pour nous un ennui, et cependant nous en sommes reconnaissants, parce qu’il est l’amour. Cela vous apprend de quelle façon vous devez inviter Dieu à nous récompenser de l’ennui que nous vous causon, et quel genre de remercîments vous nous devez pour vos peines.
LADY MACBETH. — Tout notre service exécuté deux fois avec la rigueur la plus stricte, et puis exécuté deux fois : encore, ne serait qu’un moyen bien simple et bien pauvre de reconnaître ces vastes et profonds honneurs dont Votre Majesté charge notre maison : pour les hon-