ACTE IV, SCÈNE I. 156
ACTE IV.
SCÈNE PREMIÈRE.
La frontière de Mantoue. — Une forêt.
Entrent PLUSIEURS BANDITS.
PREMIER BANDIT.—Compagnons, tenons ferme : je vois un voyageur.
DEUXIÈME BANDIT. — Quand même il y en aurait dix, ne reculons pas, mais courons-leur sus, et à bas.
Entrent VALENTIN et SPEED.
TROISIÈME BANDIT. — Arrêtez, Monsieur, et jetez-nous tout ce que vous avez sur vous, sinon nous allons vous faire asseoir et vous dévaliser nous-mêmes.
SPEED. — Monsieur, nous sommes perdus ; ce sont là les bandits que tous les voyageurs redoutent tant.
VALENTIN. — Mes amis....
PREMIER BANDIT.—Non, Monsieur ; nous sommes vos ennemis.
SECOND BANDIT. — Paix ! nous devons l’écouter.
TROISIÈME BANDIT. — Oui, par ma barbe, nous devons l’écouter, car il a vraiment bon air.
VALENTIN. •— Sachez donc que j’ai peu de bien à perdre. Je suis un homme persécuté par le malheur ; toutes mes richesses se composent de ces pauvres habits ; si vous m’en elfepouillez, vous aurez pris la totalité de ce que je possède.