Vous le pensez ? Oui, certes, c’est beaucoup de besogne ; et puis se lever matin et se coucher tard !… Quoi qu’il en soit (je vous le dis à l’oreille, pas un mot de ceci à personne), mon maître est lui-même amoureux de mistress Anne Page ; mais n’importe ! je connais les sentiments d’Anne ; ils ne sont ni de ce côté-ci ne de celui-là.
Magot, remettez cette lettre à sir Hugh ; c’est un cartel, palsembleu. Ze veux lui couper la gorze dans le parc ; et ze veux apprendre à ce mauvais faquin de prêtre à se mêler ainsi de tout et à faire l’officieux !… Vous pouvez partir ; il ne fait pas bon ici pour vous… Palsembleu, ze veux lui couper les rognons ! Palsembleu, il ne lui restera pas un os à zeter à son chien !
Hélas ! il ne fait que parler pour un de ses amis.
Qu’importe ! Ne m’avez-vous pas dit qu’Anne Paze serait pour moi ? Palsembleu, ze veux tuer ce faquin de prêtre, et z’ai fait choix de mon hôte de la Zarretière pour mesurer nos épées… Palsembleu, ze veux avoir Anne Paze.
Monsieur, la jeune fille vous aime, et tout ira bien… Il faut laisser babiller les gens, malpeste !
Rugby, venez à la cour avec moi… Palsembleu, si ze n’ai pas Anne, ze vous mettrai à la porte par les épaules ! Suivez mes talons, Rugby.
Vous n’aurez que les oreilles d’âne, vous ! Je connais