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SCÈNE I.

soûler qu’en compagnie honnête, civile et pie ; si je me soûle, je veux me soûler avec ceux qui ont la crainte de Dieu, et non avec des chenapans d’ivrognes.

evans.

Par le Tieu qui m’juge, voilà une vertueuse intention.

falstaff.

Vous voyez que tous les faits sont niés, messieurs ; vous l’entendez.

Entrent mistress Anne Page, apportant du vin, puis mistress Gué et mistress Page.
page.

Non, ma fille, remporte ce vin ; nous boirons à la maison.

Anne Page rentre dans la maison.
slender.

Ô ciel ! c’est mistress Anne Page !

page.

Comment va, mistress Gué ?

falstaff.

Mistress Gué, sur ma parole, vous êtes la très-bien venue. Avec votre permission, chère madame.

Il l’embrasse.
page.

Femme, fais fête à ces messieurs. Venez, nous avons un pâté chaud de venaison à dîner. Venez, messieurs, j’espère que nous allons noyer toutes les rancunes.

Tous entrent dans la maison, excepté Shallow, Slender et Evans.
slender.

Je donnerais quarante shillings pour avoir ici mon livre de chansons et de sonnets.

Entre Simple.

Eh bien, Simple ! où avez-vous été ? Il faut que je me