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SCÈNE I.

page.

C’est ce qu’on n’a pas pu juger, monsieur.

slender.

Vous ne l’avouerez pas, vous ne l’avouerez pas.

shallow.

Non ; il ne l’avouera pas… C’est votre guignon, c’est votre guignon… C’est un bon chien.

page.

Un mâtin, monsieur !

shallow.

Monsieur, c’est un bon chien, et un beau chien. Peut-on rien dire de plus ? Il est bon et beau… Sir John Falstaff est-il ici ?

page.

Monsieur, il est à la maison ; et je voudrais pouvoir interposer mes bons offices entre vous.

evans.

C’est parler comme un chrétien doit parler.

shallow.

Il m’a offensé, maître Page.

page.

Monsieur, il l’avoue en quelque sorte.

shallow.

Si la chose est avouée, elle n’est pas réparée. N’est-il pas vrai, maître Page ? Il m’a offensé, offensé tout de bon ; offensé à la lettre ; croyez-moi : Robert Shallow, esquire, se dit offensé.

page.

Voici sir John qui vient.

Entrent sir John Falsfaff, Bardolphe, Nym et Pistolet.
falstaff.

Eh bien, maître Shallow, vous voulez donc vous plaindre de moi au roi ?