sur un des côtés d’une avenue tracée au dix-septième siècle et indiquée comme « l’allée de la reine Élisabeth. » Ce chêne était décrit en 1780 comme un arbre creux de vingt-sept pieds de circonférence, le seul de tout le voisinage dans lequel les enfants pussent monter. Si délabré qu’il fût, il donnait encore des friands en 1783, et selon toute probabilité, il résisterait toujours aux ravages du temps, s’il n’avait été malheureusement inclus dans une liste de vieux arbres condamnés comme disgracieux par Georges III. Il tomba sous la hache du bûcheron en 1796. — Staunton.
(19) Extrait de la comédie primitive :
C’est la troisième fois. Eh bien, je me risque. On dit que les nombres impairs portent bonheur[1]. Jupiter s’est transformé en taureau ; et moi je suis ici en cerf, et le plus gras, je pense, de toute la forêt de Windsor. C’est bon, je tiens lieu céans de Horne le chasseur, et j’attends l’arrivée de ma biche.
Sir John, où êtes-vous !
Te voilà, ma biche ! Quoi ! et toi aussi !… Bienvenues, mesdames !
Oui, oui, sir John, je vois que vous ne faiblissez pas ; aussi méritez-vous mieux encore que nos amours ; mais je suis désolée de vos récentes déconvenues.
Voici qui fait compensation pour tout. Allons, partagez-moi entre vous. Chacune une hanche ! Quant à mes cornes, je les lègue à vos maris. Est-ce que je ne parle pas comme Horn le chasseur, hein ?
Dieu me pardonne ! quel est ce bruit ?
— Vous, fées, qui hantez ces halliers ombreux, — regardez dans le bois, et voyez — si aucun mortel n’épie nos rondes sacrées ; — si vous en décou-
- ↑ Cette réflexion se retrouve au commencement de la scène XVII dans la comédie revisée.