vous autres ? Hein ! où allez-vous ? Mettez bas ce panier, misérables ! infâmes ruffians, mettez-le bas.
Pour quelle raison me traitez-vous ainsi ?
Approchez. Mettez bas le panier. Mistress Guè, la chaste femme ! mistress Gué, la vertueuse femme ! celle qui a pour mari ce bélître de jaloux ! Je me méfie de vous sans cause, n’est-ce pas ?
Oui, j’en atteste Dieu, si vous avez de moi quelque vilaine méfiance.
Bien dit, front bronzé, persistez ainsi. Vous, damoiseau du panier, sortez de là ! Arrachons le linge, cherchons.
Jeshus me pénisse ! allez-vous relever le linge de votre femme ?
Fi ! maître Gué ! on ne doit plus vous laisser sortir, si vous avez de ces accès-là.
Partieu, il serait urgent de le mettre à Petlam.
Maître Page, comme il est vrai que je suis un honnête homme, maître Page, quelqu’un s’est évadé de ma maison, hier, dans ce panier. Pourquoi n’y serait-il pas aujourd’hui ?
Venez, mistress Page, faites descendre la vieille femme.
La vieille femme ! quelle vieille femme est-ce là ?
Eh ! la tante de ma chambrière, Gillian de Brainford.
Une sorcière ! Est-ce que je ne lui ai pas défendu ma maison ? Hélas ! simples que nous sommes, nous ne savons pas ce qui se passe sous couleur de dire la bonne aventure. Descendez, sorcière, descendez.
Hors d’ici, sorcière ! décampez.
Doux Jeshus ! je crois véritablement que c’est une sorcière en effet ; j’ai aperçu sous sa mentonnière une grande parpe.
Je vous en prie, venez m’aider à chercher, je vous en prie.