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LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR, ETC.

mistress page.

Mistress Gué ! Ah ! ma chère, votre mari a été repris par sa vieille manie, il arrive à la recherche de votre amant ; mais je suis bien aise qu’il ne soit pas ici.

mistress gué.

Grand Dieu ! mistress Page, le chevalier est ici. Que faire ?

mistress page.

En ce cas, vous êtes une femme perdue, à moins que vous ne trouviez quelque moyen de le faire évader.

mistress gué.

Hélas ! je ne connais pas de moyen, à moins que nous ne le remettions dans le panier encore une fois.

falstaff, sortant de sa cachette.

Non, je ne veux plus aller dans le panier. Je vais grimper dans la cheminée.

mistress gué.

C’est par là qu’ils ont l’habitude de décharger leurs fusils de chasse.

falstaff.

Eh bien, je sortirai par la porte.

mistress page.

En ce cas, vous êtes perdu, vous êtes un homme mort.

falstaff.

Au nom du ciel ! trouvez n’importe quel expédient. Tout plutôt qu’un malheur !

mistress page.

Hélas ! je ne sais quel moyen employer. S’il y avait un vêtement de femme qui put lui aller, il pourrait mettre une robe et une mentonnière, et s’échapper ainsi.

mistress gué.

Bonne idée. La tante de ma chambrière, Gillian de Brainford, a laissé une robe là-haut.

mistress page.

Et elle est tout aussi grosse que lui.

mistress gué.

Oui, ça lui ira, ma parole.

mistress page.

Allons, venez avec moi, sir John, je vais vous habiller.

falstaff.

Venez, au nom du ciel ! n’importe quoi !

Sortent mistress Page et sir John.
Entrent Gué, Page, le prêtre et Shallow. Les deux valets enlèvent le panier, et Gué les rencontre.
gué.

Entrez, je vous prie. Vous connaîtrez le motif… Eh bien, où allez-vous,