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SCÈNE XIV.

fabien.

Le voici, le voici ! Comment ça va-t-il, monsieur ? Comment ça va-t-il, l’ami ?

malvolio.

Retirez-vous : je vous congédie ; laissez-moi jouir de ma solitude ; retirez-vous.

maria.

La ! comme le démon parle en lui d’une voix caverneuse ! Vous l’avais-je pas dit ? Sir Tobie, madame, vous prie d’avoir soin de lui.

malvolio.

Ah ! ah ! a-t-elle dit cela ?

sir tobie.

Allons, allons, paix, paix ; nous devons agir doucement avec lui ; laissez-moi faire… Comment êtes-vous, Malvolio ? Comment ça va-t-il ? Allons, l’ami, honnissez le diable. Considérez qu’il est l’ennemi de l’humanité !

malvolio.

Savez-vous ce que vous dites ?

maria.

Voyez-vous, quand vous parlez mal du diable, comme il le prend à cœur ! Dieu veuille qu’il ne soit pas ensorcelé !

fabien.

Il faut porter son onde à la sage-femme.

maria.

Certes, et ça sera fait demain matin, si je vis. Madame ne voudrait pas le perdre pour plus que je ne puis dire.

malvolio.

Qu’est-ce à dire, donzelle ?

maria.

Ah ! seigneur !

sir tobie.

Je t’en prie, tais-toi ; ce n’est pas là le moyen. Ne