l’avez ; — autrement vous pourriez vous en retourner sans votre argent.
— Allons, je vous en prie, monsieur, donnez-moi la chaîne. — Le vent et la marée réclament ce monsieur, — et je suis blâmable de l’avoir retenu ici si longtemps.
— Bon Dieu ! vous usez de ce badinage pour excuser — votre manque de parole au rendez-vous du Porc-Épic, — ce serait à moi de vous gronder pour ne pas l’avoir apportée, — et c’est vous, querelleur, qui tout le premier me cherchez noise !
— L’heure avance ; je vous en prie, monsieur, dépêchez-vous.
— Vous voyez comme il m’importune : la chaîne !
— Eh bien, portez-la à ma femme, et vous toucherez votre argent.
— Allons, allons, vous savez bien que je vous l’ai remise à l’instant : — ou envoyez la chaîne, ou envoyez un mot par moi.
— Fi ! vous poussez cette plaisanterie trop loin. — Allons, où est la chaîne ? faites-la-moi voir, je vous prie.
— Mes affaires ne peuvent plus admettre ce badinage. — Cher monsieur, dites-moi si vous voulez me payer, ou non ; — sinon, je vais le livrer à l’officier.
— Moi, vous payer ! qu’ai-je donc à vous payer ?