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LES JOYEUSES ÉPOUSES DE WINDSOR.

evans.

Le vromage ne se dorme pas au peurre ; et votre pedaine est toute de peurre.

falstaff.

Vromage et peurre ! Ai-je donc vécu pour être en butte aux railleries d’un être qui fait un hachis de l’anglais ? En voilà assez pour mortifier, par tout le royaume, le libertinage et les rôdeurs nocturnes.

mistress gué.

Allons, sir John, quand même nous aurions expulsé la vertu de nos cœurs par la tête et par les épaules, quand nous nous serions données sans scrupule à l’enfer, croyez-vous donc que jamais le diable vous eût fait agréer de nous ?

gué.

Quoi ! un hochepot ! un ballot de chanvre !

mistress page.

Un homme tuméfié !

page.

Vieux, glacé, flétri, et d’intolérables intestins !

gué.

Et aussi médisant que Satan !

page.

Et pauvre comme Job !

gué.

Et mauvais comme sa femme !

evans.

Et adonné aux fornications, et aux tavernes, et au xérès, et au vin, et à l’hydromel, et à la poisson, et aux jurements, et aux effronteries, et au patati et au patata.

falstaff.

Fort bien, je suis votre plastron : vous avez l’avantage sur moi ; je suis écrasé ; je ne suis pas capable de répon-